Les réponses observées des arbres aux variations du climat (croissance, phénologie foliaire et fructification)
Abstract
Comme vient de l’indiquer Myriam Legay, la démarche générale est
d’abord d’observer, pour comprendre les mécanismes puis simuler les
effets des évolutions climatiques. Je vais donc vous parler des réponses
observées des arbres aux variations du climat. Cet exposé a été préparé
avec Nicolas Delpierre et d’autres contributeurs dont vous voyez ici les
noms.
Évaluer et comparer les réponses au climat des
différents aspects du fonctionnement des arbres
Quand on travaille sur les écosystèmes forestiers et les arbres, on a
différents marqueurs des effets de l’environnement. Le premier, c’est la
croissance radiale, le cerne annuel : le fonctionnement saisonnier des
arbres est tel qu’en étudiant la croissance on peut étudier l’effet des
paramètres environnementaux. Le deuxième marqueur, c’est la phénologie
foliaire, à travers des dates de débourrement et des dates de sénescence.
Et le troisième marqueur dont on dispose c’est la fructication, exprimée
en données de biomasse ou de quantité de fruits.
On a la chance extraordinaire, dans le réseau RENECOFOR, d’avoir
l’ensemble de ces données depuis de nombreuses années, grâce à quoi
on peut étudier le déterminisme environnemental de l’ensemble de
ces marqueurs. On peut les étudier isolément (ils dépendent du climat,
du temps qui fait, de la température, des pluies, etc.) et on peut aussi
essayer de mettre en évidence les relations qu’il peut y avoir entre eux.
L’objectif de cette présentation, c’est de proposer une synthèse du
déterminisme environnemental de ces différents marqueurs en essayant
de dégager les facteurs-clés, les périodes-clés (la saisonnalité de ces
variations) et de trouver des relations entre les différents facteurs.
Je me limiterai, faute de temps, aux résultats qui concernent les
peuplements feuillus du réseau, hêtraies et chênaies, soit 20 peuplements
de hêtre et 28 peuplements de chênes, donc 48 peuplements.