Identification de nouveaux profils alimentaires : Estimation des impacts environnementaux et individuels - INRA - Institut national de la recherche agronomique Accéder directement au contenu
Thèse Année : 2019

Identification of new dietary pattern : Estimation of environmental and individual impacts

Identification de nouveaux profils alimentaires : Estimation des impacts environnementaux et individuels

Résumé

In order to not exceed the environmental planetary boundaries and ensure a good life for future generations, the food systems have to be sustainable. This thesis proposes to assess the sustainability of dietary patterns by integrating environmental, economic or socio-cultural and nutrition indicators.This thesis is based on data from the NutriNet-Santé cohort and those collected in the BioNutriNet project. In particular, during the BioNutriNet project data on the environmental impacts of food production by distinguishing between organic and conventional production methods, as well as food prices by also distinguishing production methods and places of purchase were collected. We proposed three approaches to evaluate the sustainability of dietary patterns within the cohort: an approach based on greenhouse gas emissions related to the production of diets, a more exploratory approach leading to a typology and finally an a priori approach consisting of creating an index to assess the sustainability of French diets. In a second step, we assessed the associations between diets identified as sustainable and the risk of obesity, overweight, cancer and/or cardiovascular disease and with body weight gain. Finally, from the data, we proposed more or less conservative solutions for sustainable diets using optimization.We were able to identify different dietary patterns according to their sustainability. The approach chosen has little impact on the structure of the most sustainable diets. The proportion of food groups in these most sustainable diets were almost 50% fruit and vegetables, 15% starch, 10% dairy products, 3% meat and 2% fish, and 4% soybean products. The most important difference between the three approaches relies on the contribution of organic foods to diets. We have observed a decrease in the risk of obesity, overweight and cancer for those who adopted the most sustainable dietary patterns. Finally, solutions from the optimization showed that from the least to the most disruptive scenarios, the contributions of fruits, vegetables, starch and soybean increase while those of animal foods and fatty and sweet foods decrease. Trends were independent of the level of vegetal-based food in the initial diets. Several solutions could be found to meet environmental challenges, while remaining economically accessible and covering the main nutritional needs. The choice of scenarios will have to be discussed in the light of the effort that we want to make on food in relation to other areas.Finally, the work carried out during this thesis showed that it is possible to identify and propose diets on good nutritional quality and to meet in part to environmental and public health emergencies while trying to ensure their economic accessibility and acceptability. In the context of unsustainable food systems and an increasing prevalence of chronic diseases, these results may be of major interest to justify the integration of sustainability into agricultural and public health policies.
Rendre les systèmes alimentaires durables est une nécessité pour ne pas dépasser les limites planétaires et garantir une vie dans de bonnes conditions aux prochaines générations. Cette thèse propose d’évaluer la durabilité de l’alimentation à une échelle individuelle en intégrant des indicateurs relatifs à l’environnement, l’économie ou le socio-culturel et la nutrition.Les travaux de cette thèse se basent sur les données de la cohorte NutriNet-Santé et celles recueillies lors du projet ANR-BioNutriNet. En particulier, le projet BioNutriNet a permis de recueillir des données sur les impacts environnementaux de la production de nombreux aliments en distinguant les modes de production biologique et conventionnel, ainsi que le prix des aliments en distinguant également les modes de production et les lieux d’achat. Nous avons proposé trois approches pour distinguer les comportements alimentaires selon leur durabilité au sein de notre cohorte : une approche se basant uniquement sur les émissions de gaz à effet de serre liées à la production des régimes alimentaires, une approche plus exploratoire donnant lieu à une typologie et enfin une approche a priori consistant à créer un indice d’évaluation de la durabilité des régimes alimentaires français. Dans un second temps, nous avons évalué les associations entre les régimes identifiés comme durables et les survenues d’obésité, de surpoids, de cancer et/ou de maladie cardiovasculaire et avec la prise de masse corporelle. Enfin, à partir des données, nous avons proposé des solutions plus ou moins conservatrices de régimes alimentaires durables en utilisant l’optimisation.Les résultats de ce travail montrent qu’au sein de la cohorte il est possible d’identifier des différences de comportements alimentaires selon leur durabilité. La structure de ces régimes plus durable ne diffère que très peu selon l’approche choisie. Les proportions en masse des groupes alimentaires dans les régimes alimentaires les plus durables sont d’environ 50% de fruits et légumes, 15% de féculents, 10% de produits laitiers, 3% de viande et 2% de poisson, 4% de soja. La différence la plus importante entre les trois approches concerne la contribution des aliments biologiques dans les régimes. On a observé une diminution du risque de survenue de l’obésité, du surpoids et des cancers pour les personnes adoptant les comportements alimentaires les plus durables selon nos indicateurs. Enfin, les solutions de l’optimisation montrent qu’en allant vers les scénarios les plus disruptifs, les contributions des fruits, légumes, féculents et sojas augmentent alors que celles des aliments d’origine animale et des aliments gras et sucrés ou salés diminuent. Ceci, peu importe le niveau de végétalisation des régimes de départ. Plusieurs solutions pourraient permettre de répondre aux enjeux environnementaux, tout en restant accessibles économiquement et en couvrant les besoins nutritionnels. Le choix du scénario sera à discuter au regard de l’effort que l’on souhaite faire porter à l’alimentation par rapport aux autres domaines.Finalement, les travaux menés au cours de cette thèse ont permis d’identifier et de proposer des régimes de bonne qualité nutritionnelle et parvenant à répondre en partie aux urgences environnementales et de santé publique tout en tentant de veiller à leur accessibilité économique et à leur acceptabilité. Dans un contexte de systèmes alimentaires non viables sur le long terme et d'une prévalence importante et croissante des maladies chroniques, ces résultats sont importants pour justifier la prise en compte de la durabilité dans les politiques agricoles et de santé publique.
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Origine : Version validée par le jury (STAR)

Dates et versions

tel-03219922 , version 1 (06-05-2021)

Identifiants

  • HAL Id : tel-03219922 , version 1

Citer

Louise Lucie Seconda. Identification de nouveaux profils alimentaires : Estimation des impacts environnementaux et individuels. Santé publique et épidémiologie. Université Paris-Nord - Paris XIII, 2019. Français. ⟨NNT : 2019PA131072⟩. ⟨tel-03219922⟩
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