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DUMAS & TEL
are two repositories dedicated to research papers and Ph.D Thesis, and created by the technical unit CCSD (Centre pour la Communication Scientifique Directe - UMS3668) .

 

 

 
DUMAS
Repository for students' Research Papers (Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance)
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Last Research Paper submitted

En 1750 et 1751, une campagne hydrographique est réalisée dans le golfe de Gascogne à la demande du Dépôt des cartes et plans de la Marine. Cette campagne a pour but de vérifier et de corriger des cartes marines déjà publiées de la même région. Pendant la mission, plus de 350 sondes à plomb suiffé sont relevées dans le golfe afin de mesurer la profondeur de l’eau et pour lever des échantillons du fond marin à différents points. En étudiant les diverses archives provenant de cette campagne, la chaîne de production des savoirs hydrographiques en jeu au XVIIIe siècle est exposée et déconstruite. Elle englobe chaque étape dans le processus de construction de cartes marines, de l’émergence d’un besoin aux travaux sur le terrain et à leur utilisation finale. Les archives contiennent également les données hydrographiques brutes récoltées pendant la mission. Une méthodologie pour le traitement et l’analyse de ces données hydrographiques historiques est proposée et détaillée. La chaîne de traitement passe par la transcription des données des sources archivistiques à leur standardisation et classification selon des données de référence. Les données historiques ainsi traitées sont ensuite comparées et analysées par rapport à des données actuelles équivalentes. La méthodologie développée implique l’utilisation d’outils en humanités numériques, surtout pour la visualisation via la mise en carte des données historiques traitées.

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« L'homme, cet être flexible, se pliant dans la société aux pensées et aux impressions des autres, est également capable de connaître sa propre nature lorsqu'on la lui montre, et d'en perdre jusqu'au sentiment lorsqu'on la lui dérobe. »

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Ce mémoire s'intéresse aux collaborations possibles entre Intelligence Artificielle et philosophie. Il montre que les deux disciplines peuvent partager des objets, des théories et des résultats pour apprendre l'une de l'autre. La stratégie de ce mémoire consiste à expliciter des relations épistémologiques entre les problématiques propres aux deux disciplines ("IA faible" et "IA forte"), afin de définir des modes de collaboration sur le plan disciplinaire. La deuxième partie de ce mémoire présente les travaux de philosophes et de spécialistes de l'IA, depuis les débuts de l'Intelligence Artificielle jusqu'aux années 80. Elle expose les démarches collaboratives exploitées par ces chercheurs, de manière implicite ou explicite. La troisième partie présente des travaux où la philosophie sert de socle conceptuel à l'Intelligence Artificielle, notamment en ce qui concerne la simulation de phénomènes émergents. La quatrième partie réalise un renversement des relations classiques entre les deux disciplines. C'est au tour de l'Intelligence Artificielle de se mettre au service de la philosophie, en formulant de nouvelles hypothèses de recherche ou en testant les théories philosophiques à partir de cas concrets. Ce mémoire, enfin, espère œuvrer pour le rapprochement des deux disciplines et ainsi encourager philosophes et spécialistes de l'IA à collaborer sur les sujets qui leurs sont chers.

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S'interroger sur le clonage, c'est s'interroger sur ce qu'il produit, à savoir le clone, le double, dont il s'agira pour nous d'appréhender le sens et de voir en quoi cet être recréé, reproduit par clonage présente une figure complexe, en quoi il représente un être particulier, au statut quelque peu singulier. Il importe donc de définir ce que signifie, ontologiquement et symboliquement, l'action même de cloner et de définir ainsi ce que signifie l'existence d'un clone. En effet, la question du clonage ne peut être séparée de la question même du clone puisque sans clone, il n'y aurait pas lieu de parler de clonage. Par ailleurs, il nous faut définir ce qu'est scientifiquement le clonage. Nous montrerons alors que les définitions mènent parfois à des quiproquos et des illusions qui n'ont pas lieu d'être une fois le terme clairement défini.

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Les derniers écrits (1946-51) de Wittgenstein s'occupent principalement de philosophie de la psychologie et s'attaquent à certaines théories classiques de l'esprit, que les commentateurs qualifient de mythologies. Notre travail consiste à évaluer la possibilité de la présence de ces mythologies de l'esprit à l'intérieur des théories construites par les sciences psychologiques ainsi que les implications sur la psychologie que cette présence est susceptible d'avoir. En nous appuyant sur certains des points centraux de la critique wittgensteinienne (l'usage ordinaire, la distinction conceptuel / empirique, etc.), nous montrons qu'il est envisageable de dégager des thèses, d'inspiration wittgensteinienne, délimitant les prétentions de la psychologie. L'œuvre de Wittgenstein fournirait donc un outil, dans une mesure que nous nous efforçons d'apprécier, pour une mise en débat de la scientificité de la psychologie, en particulier des neurosciences cognitives.

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Le débat sur la nature de la relation entre écologie et écologisme repose principalement sur des présupposés épistémologiques quant au statut de l'écologie et quant à la façon dont elle doit prendre en compte les activités humaines. L'écologie peut être considérée comme une partie de la biologie, comme une science naturelle interdisciplinaire, ou comme une science interdisciplinaire qui fait le pont entre sciences de la nature et sciences de l'homme. La prise en compte de la spécificité culturelle de l'homme dans son rapport aux écosystèmes et à la biosphère dépend donc du statut que l'on donne à l'écologie.

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Cette étude tente de répondre à la question "qu'est-ce que le jazz ?" en partant des spécificités musicologiques propres à cette musique pour rejoindre la pensée sociale et culturelle du jazz. Plus qu'un simple travail de définition, il s'agit d'analyser le jazz pour en extraire ses valeurs, d'interpréter les phénomènes musicaux jazzistiques en les plaçant toujours déjà dans un contexte historique et social déterminé. Penser le jazz, c'est établir son unité esthétique. Pourtant, on n'épuise pas le phénomène jazzistique à parler de swing et de sonorité : penser le jazz c'est aussi comprendre les origines musicales d'une telle musique et donc utiliser une méthode généalogique permettant de comprendre pourquoi, un jour, des hommes ont joué de la musique de telle manière. Le discours musicologique s'ouvre à la philosophie sociale et aux sciences historiques. Penser le jazz, c'est alors comprendre qu'il est une musique populaire, issu de la rencontre brutale des musique occidentale et africaine dans le contexte de la ségrégation raciale. Si certains discours sur la musique font de l'abstraction leur crédo, un discours sur le jazz semble devoir nécessairement prendre en compte les contextes socio-historiques dans lesquelles on joue du jazz. Le jazz se joue, se danse, s'incarne dans des gestes, des attitudes et des corps, et ce faisant, véhicule une pensée musicale que l'on ne peut pas comprendre si l'on s'en tient à une analyse musicologique. Penser le jazz comme pensée, ériger le jazz en porte d'entrée privilégiée d'une culture américaine naissante, comprendre l'encrage de la musique de jazz dans la Weltanschauung américaine sont les enjeux de cette étude qui donne en outre des pistes tant méthodologiques que généalogiques pour entreprendre une analyse des musiques populaires postérieures au jazz.

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Nous proposons à travers ce travail de regarder la pensée philosophique comme étant essentiellement liée au phénomène d'ἀνάμνησις, c'est-à-dire au ressouvenir ou à l'anamnèse. Nous cherchons à repenser le propre du philosopher. Dans cette optique, philosopher signifie "se ressouvenir". Pourtant, l'anamnèse n'a pas affaire à la mémoire et aux souvenirs. Elle est expérience, à travers laquelle adviennent une vérité et un savoir. Notre point de départ se trouve dans une évidence de la pensée philosophique : la pensée a une histoire et s'enracine dans une tradition. Tout ce qu'on met devant la pensée, tout ce que la pensée prend comme tâche a un lien avec ce qui a été pensé auparavant ou fait référence à ce qui a été, qu'on l'admette ou non. Nous identifions, cachée sous la forme de cette évidence, une tendance de la pensée philosophique qui n'a pas été mise en question ou explicitée. Ainsi, philosopher c'est dans un certain sens se retourner vers le passé afin de le reprendre sous un jour nouveau. Ce point de départ trouve sa confirmation philosophique à travers une analyse "historique" : l'anamnèse chez Platon et Gadamer. C'est à travers cette façon de mettre à l'œuvre ce que l'évidence nous a dévoilé qu'on découvre que l'anamnèse décrit la recherche et la découverte de type philosophique. Pour Platon, l'άνάμνησις représente moins une actualisation d'un savoir tout fait, inné et latent, qu'une manière de reprendre quelque chose de "su" sous un jour nouveau. C'est donc ce mouvement "rétrospectif" qui rend possible le savoir et la vérité pour la pensée philosophique. Selon Gadamer, l'άνάμνησις platonicienne s'apparente à une re-connaissance. Ces deux analyses dévoilent une certaine "structure" que possède l'anamnèse, un certain mode d'être : elle se définit par le "re-". Il s'agit d'un re-vivre, re-connaître, re-conquérir, re-voir "à distance" la réalité. Ceci renvoie à l'idée de "voir" les choses "dans une autre lumière", ou faire une nouvelle expérience des choses qui apporterait un surcroit de connaissance. Le "re-" de l'anamnèse désigne le fait de re-faire une "expérience". L'anamnèse représente une expérience du philosopher. Philosopher et parvenir à un savoir signifie, dans ce sens, faire l'expérience de l'expérience.

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TEL
Repository for the archiving of Ph.D theses
(Thèses En Ligne)
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Last Ph.D. submitted

Sophie Germain débute ses recherches sur la théorie des vibrations des surfaces élastiques en 1809 suite à un concours proposé par l'Académie des sciences de Paris. Les trois mémoires qu'elle envoie à l'Académie en 1811, 1813 et 1815 pour répondre à la question du concours n'ont jamais été publiés malgré des résultats importants qui y figurent. Les originaux se trouvent aux Archives de l'Académie des sciences de Paris. L'objectif de mon travail est l'étude et la réception de ces trois mémoires ; en annexe, nous en trouverons une transcription.Cette thèse nous mène, dans un premier temps, à travers le parcours particulier et la vie de Germain en tant que femme scientifique, plus particulièrement en tant que mathématicienne, à une étude des contextes académiques et sociaux et du fonctionnement du champ scientifique à Paris au début du 19ème siècle.Une grande partie de mon travail est ensuite consacrée à une description des trois mémoires envoyés par Germain à l'Académie, à une analyse de leur contenu et à leur réception auprès des membres du jury chargés de faire un rapport sur les mémoires remis au concours. Suit un examen des autres textes publiés par Germain ayant poursuivi ses recherches théoriques et expérimentales sur la notion d'élasticité durant un certain nombre d'années.Cette étude aborde enfin le questionnement sur la réception des travaux de Germain et de ses résultats par certains de ses contemporains et successeurs proches, mais aussi sur la façon dont ses travaux ont orienté, à la fin de sa vie, sa vision concernant la société.

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L'École Freinet de Vence (Alpes-Maritimes) est un établissement public d'enseignement primaire initialement bâti par Élise et Célestin Freinet en dehors de l'Éducation Nationale. C'est ici que ce célèbre couple d'instituteurs français a mis au point, pratiqué et développé une pensée éducative large et complexe dont certaines pratiques sont encore vivaces. Cette pensée trouve de nombreux échos avec celle du grand philosophe américain John Dewey.Ce travail de recherche se propose d'explorer cette familiarité étonnante à travers le prisme de l'analyse des pratiques pédagogiques et didactiques actuellement en vigueur à l'École Freinet de Vence. Chaque examen de celles-ci sera l'occasion d'une étude de la pensée ainsi incarnée mais aussi de la pratique elle-même, indépendamment de cette référence théorique. Le propos général de ce travail est alors de proposer une interprétation renouvelée d'une pensée pédagogique trop souvent mésinterprétée et incomprise. Nous conjecturons en effet que l'interprétation pragmatiste deweyenne est une interprétation qui, tout en renouvelant l'approche de la philosophie éducative des Freinet, leur reste fidèle et en révèle toute la profondeur.

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Cette thèse sur l'histoire de l'éthologie traite de trois problèmes majeurs. Tout d'abord, l'auteur a analysé les premières constructions théoriques de Lorenz et a pu montrer l'influence des transformations de la politique scientifique nazie. Ensuite, l'auteur a décrit le rôle des scientifiques britanniques et français dans l'internationalisation de l'éthologie. Les premiers ont entamé des collaborations transnationales avec les scientifiques américains et européens dès 1948. Ainsi ils ont pu permettre à Tinbergen et Lorenz de reprendre leurs recherches d'avant guerre. Les scientifiques français refuseront de prendre de telles dispositions. Enfin, l'auteur a évalué comment les actions de Lorenz durant le troisième Reich, ainsi que ses écrits philosophiques conservateurs, ont affecté le développement de la discipline en Grande-Bretagne et en France.

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Notre étude comparée porte sur l’œuvre de Ilse Losa (1913-2006), Allemande installée au Portugal, et Samuel Rawet (1929-1984), Polonais immigré au Brésil, deux écrivains qui ont adopté le portugais comme langue d’écriture. Arrivés dans ces pays lusophones quelques années avant la déclaration de la Seconde Guerre Mondiale, ils possèdent une origine juive commune exprimée chez leurs personnages sous la forme de conflits entre mémoire et oubli, communautarisme et intégration, tradition et performativité culturelle. En outre, leur condition de femme et d’homosexuel leur a servi d’inspiration pour la construction d’une œuvre marquée par la lutte contre le binarisme de genre dans un contexte d’oppression dans leur terre d’accueil : l’État Nouveau salazariste (1933-1974) et la dictature militaire brésilienne (1964-1985). Ainsi, à travers leur écriture personnelle où l’identité juive et l’identité genrée constituent des questions charnières, nous pouvons penser l’exclusion de façon plus large. Ces auteurs nous fournissent donc un portrait des sociétés brésilienne et portugaise entre la fin des années 30 et le début des années 80, mettant en lumière les enjeux de pouvoir entre l’élite et le peuple. Dans une période de construction d’une identité nationale basée sur le mythe du grand empire au Portugal et l’apologie du métissage et du multiculturalisme au Brésil, Ilse Losa et Samuel Rawet montrent que la nation est toujours une narration.

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La présente recherche vise à questionner le système triadique que forment une identité culturelle, un territoire et un média au sein d'une aire géographique singulière : la Méditerranée caribéenne, et plus particulièrement les Départements français d'Amérique (DFA) que sont la Guadeloupe et la Martinique. L'essor de la société de l'information et de la communication n'ayant pas épargné ces départements, les mésocommunications et microcommunications, en tant qu'expressions alternatives aux phénomènes contemporains de globalisation, se présentent désormais comme des lieux de refondation, de (re)construction mais également de réenracinement identitaire. Dans cette dynamique, les médias infranationaux jouent un rôle central dans la matrice de construction identitaire et culturelle, et notamment la radio qui occupe une place centrale au sein de ces sociétés de l'oralité. En tant qu'objet social, nous soutenons l'hypothèse que la radio, à travers ses discours, participe à la matrice de figuration d'une identité mythifiée et au maintien de ce complexe fictionnel ayant une puissance symbolique, idéologique et sociale. Les interactions des dimensions médiatique, territoriale, culturelle et linguistique au sein d'une formation humaine donnée participant à l'élaboration d'un certain type d'énoncés médiatiques que nous avons identifiés comme étant des ethnodiscours ; des implicites communautaires d'interconnaissance manifestations médiatiques d'une conscience d'appartenance spécifique et des représentations sociospatiales, socioculturelles et sociolinguistiques que celle-ci sous-tend.

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L’ouvrage tente de démontrer que les échanges entre la science et le droit sont, en droit de l’environnement, de nature consubstantielle. Si l’immixtion de la science brouille l’édifice juridique et met en péril le critère kelsénien de la validité d’une norme, alors un dialogue fertile s’instaure. L'étude porte sur les modalités de diffusion du savoir scientifique dans l'ordre juridique environnemental, appréciant le degré d'adhésion du droit à ces fondements scientifiques. Ainsi le droit de l'environnement emprunte à des disciplines scientifiques hétérogènes selon son champ d'application : apports fondamentaux de la médecine antique, de l'hygiénisme et de la chimie pour le droit de la lutte contre les pollutions ; de la géographie, de la biologie et de l'écologie pour le droit de la biodiversité. La recherche analyse les catégories juridiques issues de ces sciences (gestion des populations, respect des équilibres biologiques, préservation des écosystèmes...) et la réaction du droit face aux contraintes rationnelles et objectives de la science (statut juridique de l’expertise notamment). Elle met en lumière les éléments de la médiation juridique de l'environnement dans le cadre d’un pluralisme de vérités.

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Par « système du droit international pénal » on entend l'ensemble des normes qui règlent la responsabilité internationale pénale. Tant au niveau des principes généraux qu'au niveau des règles relatives, les normes qui régissent la responsabilité des individus sont assez développées et cohérentes. Par contre, celles qui règlent la responsabilité des États et des autres personnes morales sont moins développées et moins cohérentes. Malgré ce décalage, la responsabilité individuelle est à la base de l'imputation collective, de sorte qu'il faut concevoir toutes les normes en question comme un système unique. En raison de la nature essentiellement privée et décentralisée du droit international, on parlerait plutôt d'un système de la responsabilité « grave » que de responsabilité « pénale », mais substantiellement, au-delà de la terminologie employée, il faut reconnaître l'existence de l'ordre normatif en question. Une évaluation dudit système, du point de vue de la cohérence (analyse ontologique) et de l'efficacité (analyse phénoménologique), dévoile un cadre problématique. Afin de sortir des impasses systématiques plusieurs solutions sont envisageables, de iure condendo. Essentiellement, on devrait réformer le système selon trois directives. En premier lieu, il faudrait définir les actes illicites internationaux graves des États de façon précise, selon l'esprit de l'article 19 du Projet d'articles sur la responsabilité des États adopté par la Commission du droit international, en première lecture, en 1996. Deuxièmement, il faudrait établir la compétence obligatoire d'une cour impartiale pour juger de la conduite des États, en coordination avec le jugement sur la responsabilité individuelle, conformément à l'imputation par le biais de l'individu-organe. Troisièmement, il faudrait créer une institution, préférablement le Conseil de sécurité des Nations Unies, capable de coordonner l'action étatique, afin de donner exécution aux décisions prises par la juridiction internationale. Finalement, la solution la plus cohérente consisterait à élargir la compétence de la Cour pénale internationale, actuellement limitée aux individus, aux États, ainsi qu'aux organisations internationales et aux autres personnes morales, dans le cadre d'une réforme radicale du système onusien. Un tel ordre, relatif de par son origine conventionnelle, pourrait être universalisé en exploitant la notion de crime en tant que violation du ius cogens. Un système ainsi conçu ne serait pas figé et statique, du point de vue du droit matériel, mais changeant et ouvert à l'inclusion de nouvelles conduites dans le champ des infractions, selon l'évolution du droit international en tant que droit vivant.

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La fonction contrôle de gestion évolue sous l'influence de facteurs contextuels économiques, technologiques et institutionnels. Dans un environnement considéré comme plus complexe et turbulent, l'organisation tend à décentraliser les responsabilités de gestion vers les managers opérationnels. Face à ce mouvement, la fonction contrôle de gestion doit mettre en place des dispositifs assurant une meilleure coordination organisationnelle. Cette coordination vise à la fois la gestion efficiente et efficace des ressources, et la pertinence stratégique. Un modèle d'organisation intégrée verticalement (et de stratégie émergente) se développe. La fonction contrôle de gestion voit ses missions enrichies tant en termes de soutien aux opérationnels, que de contribution à la décision stratégique. Nous étudions plus spécifiquement le rôle des systèmes de gestion intégrés (SGI) dans l'évolution du contrôle de gestion. Cette technologie semble porteuse d'un potentiel de décloisonnement des activités et de réactivité stratégique. La question des évolutions de la fonction contrôle de gestion en relation avec l'implantation d'un SGI est analysée dans un cadre contextuel et auto réflexif. Cela permet de tenir compte des jeux socio politiques et cognitifs, qui, au delà des conditions contextuelles, contribuent également à la structuration du contrôle de gestion. La grille d'analyse socio technique enrichie permet d'étudier le processus de structuration technologie contrôle à partir d'une trentaine d'études de cas, dont dix seront mobilisées de manière approfondie dans le chapitre de restitution des résultats. La thèse met en évidence : - les logiques d'acteurs, manifestes lors d'un changement organisationnel, - la dualité des outils, - et l'importance de tenir compte de la dimension processuelle du changement. Le déterminisme technologique est remis en cause pour identifier différentes configurations technologie-contrôle. L'implantation d'un SGI peut conduire à : - un système orienté sommet stratégique, dans une logique de rationalisation des systèmes de gestion pour un contrôle centralisé ; - un système orienté opérationnels, dans une logique d'ouverture de la technologie (qui peut être intégrée à un ensemble de dispositifs complémentaires de contrôle) au service d'une réactivité stratégique centrée sur les opérationnels.

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Après son installation à Chypre en 1192 en tant que suzerain de l’île, Guy de Lusignan centralise l’autorité militaire, afin d’instaurer la défense de sa nouvelle possession. En effet, l’île de Chypre a toujours fait l’objet de convoitises et de conquêtes. Poste avancé en Méditerranée, l’insularité de Chypre lui confère une protection naturelle face à ses voisins, ce qui ne l’empêche pas de subir des raids et des attaques de la part de ses voisins continentaux. Sous la souveraineté de l’Empire byzantin jusqu’au VIIe siècle, elle est conquise en 645 par les Arabes, puis récupérée en 965 par Nicéphore II Phocas. L’île accueille des guerres sur son sol au VIIe siècle, mais également des révoltes urbaines, notamment au XIe siècle. Ces révoltes isolées sont dues pour la plupart à l’éloignement de l’Empire. Les Chypriotes, Grecs pour la majorité d’entre eux, manifestent leur attachement à Byzance et rejettent de ce fait l’usurpation d’Isaac Comnène en 1184.

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La prima parte analizza il concetto di grandezza in Euclide e lo confronta con quello degli algebristi del XVI secolo e con le prime definizioni relazionali di grandezza, analizzando brani tratti dalle opere di Wolff, d'Alembert, Eulero, Gauss, Kant e Bolzano. La seconda parte analizza il contributo di Hermann Grassmann alla definizione della matematica e alla comprensione del concetto di grandezza estesa. Nell'analizzare il lavoro di Hermann Grassmann, la tesi si concentra sul concetto di grandezza, o forma estesa, confrontando sistematicamente le due edizioni della Ausdehnungslehre. Viene quindi discusso il motivo per cui solo la prima edizione è completamente coerente con il progetto filosofico di Grassmann di basare lo studio delle proprietà dell'estensione spaziale indipendentemente dalle proprietà dei numeri. Il confronto tra il concetto algebrico di base e l'origine genetica degli oggetti geometrici, così come l'analisi della dimensione nella sua relazione con la teoria della misura, rivelano, da un lato, che esiste una relazione molto stretta tra il lavoro matematico di Grassmann e la sua concezione filosofica e, dall'altro, che il progetto di Grassmann è più generale e più ricco della semplice creazione del calcolo vettoriale. Infatti, questo progetto porta a fondare una concezione dello spazio multidimensionale astratto che è essenzialmente genetica e dinamica.

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