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DUMAS
-> DUMASRepository for students' Research Papers (Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance) Last Research Paper submitted[hal-02142873] La Société des Sciences médicales du département de la Moselle (1819-1872)(03/05/2022)
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[hal-02949600] Le concept d'acosmisme chez Hannah Arendt(30/04/2022)
« L'homme, cet être flexible, se pliant dans la société aux pensées et aux impressions des autres, est également capable de connaître sa propre nature lorsqu'on la lui montre, et d'en perdre jusqu'au sentiment lorsqu'on la lui dérobe. »
[hal-03228188] L'enfant et la philosophie : de l'enfant-fardeau à l'enfant-citoyen(30/04/2022)
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[hal-02291431] La pratique du Sport à NANCY sous l'Occupation de 1940 à 1944(30/04/2022)
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[dumas-01101587] Logique, raisonnement et rationalité : le problème de la normativité chez Kant, Frege et la philosophie de la logique contemporaine(29/04/2022)
La motivation centrale de ce travail est d’essayer de comprendre l’énoncé suivant : "La logique est la science du raisonnement correcte". Cette affirmation, d’apparence simple, a traversé l’histoire de la philosophie et continue encore aujourd’hui. L’idée exprimée par cet énoncé a eu un rôle central dans le développement de la philosophie occidentale, et particulièrement, aux origines de la philosophie analytique, avec Frege, et encore avant, avec Kant. Son contenu, dépend d’au moins trois variables : le contexte philosophique, l’état de développement théorique de la théorie logique et le contenu du concept raisonnement. C’est-à-dire que, pour comprendre, d’un point de vue philosophique, l’affirmation considérée, il faut prendre en compte, au moins, ces trois aspects. Nous nous réfèrerons à la discussion sur l’idée selon laquelle la logique est la science du raisonnement comme la problématique sur la normativité logique. Dans ce travail, nous analyserons cette problématique à la lumière des considérations précédentes, tout en nous focalisant sur le problème à travers trois contextes philosophiques différents : la philosophie de Kant, la philosophie de Frege et la philosophie analytique contemporaine.
[dumas-00909894] L'axiomatique dans les preuves d'existence d'un équilibre général, chez Arrow et Debreu(29/04/2022)
Ce travail s'attache à montrer que les années 1940 et 1950 témoignent d'une révolution épistémologique profonde en économie, au moins aussi importante que la "révolution keynésienne". Cette révolution a conduit à l'émergence d'un style de pensée axiomatique. L'intégration de la méthode axiomatique en économie conduit à séparer la structure logique de la théorie de ses interprétations possibles, la monographie de Debreu (1959) constituant le modèle canonique de cette séparation pour la discipline économique. À partir de cette séparation, deux points de vue différents émergent au sein des modèles d'équilibre général : un point de vue économique et un point de vue axiomatique (ou mathématique). À chacun de ces points de vue est liée une logique de développement qui lui est propre. La logique de développement axiomatique pousse à réduire le nombre d'hypothèses ou, du moins, à les affaiblir, afin de proposer des théorèmes les plus généraux possibles. La logique de développement économique, quant à elle, conduit à rechercher des hypothèses réalistes renforçant la pertinence économique du modèle. Cette double logique conduit à une tension permanente dans l'activité théorique de l'économiste. En effet, la généralisation mathématique des théorèmes conduit, dans certains cas, à des interprétations peu conformes avec l'intuition économique ou bien peut contribuer à obscurcir leur signification économique. On perd en compréhension ce que l'on gagne en extension. L'exemple de l'article de 1954 de Kenneth Arrow et Gérard Debreu permet d'illustrer cette tension essentielle du style de pensée axiomatique en économie.
[dumas-01416365] Les fonctions et les affections de la langue dans le Corpus Hippocraticum(28/04/2022)
Dans ce travail, nous nous proposons d’étudier les fonctions et les affections de la langue telles qu’elles sont décrites dans le <i>Corpus Hippocraticum</i>. Pour mener à bien notre travail, nous prendrons en considération, d’une part, l’anatomie, la physiologie et la pathologie linguales et, d’autre part, l’étude des symptômes qui, quoique provenant de maladies localisées dans d’autres organes du corps humain, se manifestent pourtant sur la langue. En outre, la comparaison des données établies par les médecins du <i>Corpus Hippocraticum</i> sur la physiologie et la pathologie de la langue avec celles fournies par leurs prédécesseurs permettra de mieux cerner l’apport de la médecine hippocratique dans ce domaine de la stomatologie.
[dumas-01416203] Histoire de la médecine légale(28/04/2022)
La médecine légale est la branche de la médecine ayant pour mission de mettre ses connaissances au service de l’organisation et du fonctionnement du corps social. C’est ainsi que les législateurs, les magistrats et les administrateurs publics font appel à ses lumières ou s’inspirent de ses conseils pour élaborer ou appliquer les lois, ainsi que pour veiller au maintien de la santé publique. Dans une époque où la médecine légale est une discipline « à la mode », popularisée par de nombreuses séries télévisées et romans, il est difficile d’imaginer combien son évolution fut lente et son ascension à l’échelle universitaire difficile. Plusieurs obstacles se dressèrent devant elle, à commencer par le principe d’inviolabilité du corps humain interdisant toute dissection pendant des siècles. En effet, selon l’Église, il était impossible de toucher un corps sans détériorer son âme. Si la médecine légale s’est développée avec une rapidité admirable au cours de ces dernières années c’est parce qu’elle a su profiter de l’évolution des connaissances biologiques, physiques, chimiques, techniques et sociales de notre époque. Comme il est justement spécifié dans l’ouvrage d’Alexandre Lacassagne : « Son évolution a également suivi le développement moral de l’Homme et elle a accompagné celui-ci dans sa mouvance psychique. La moralité d’un peuple s’apprécie par ses idées d’équité et de justice, par l’état de sa législation, de même que sa santé est en rapport avec le perfectionnement de son hygiène ». Il citait également Cicéron : « Voulez-vous connaître l’état d’une République ? Faites-vous rendre compte des jugements que les tribunaux y prononcent ». Je vous propose de suivre, de façon chronologique, l’évolution de la médecine légale afin d’en découvrir ses transformations à travers les âges et l’impact qu’elle joue de nos jours dans les institutions publiques.
[dumas-01438814] Le professeur Jean-Martin Charcot : sur sa vie et son œuvre au regard des biographies et des titres de la grande presse française à la suite de son décès en août 1893(28/04/2022)
Nous souhaitions, en envisageant ce mémoire, présenter un résumé de la vie et de l’oeuvre du professeur Jean-Martin Charcot premier titulaire d’une chaire de « Clinique des maladies du Système Nerveux » (Neurologie), en relisant quelques biographies, articles et thèses, dont il a fait l’objet. Au-delà des références liées à l’Histoire de la médecine notre souhait était aussi de commenter, sous une forme interrogative, les articles de la presse parisienne au jour et aux lendemains des obsèques du « Maître » pour tenter de considérer la continuité de l’intérêt, ou non, qu’elle portait au personnage de son vivant. Cette presse du 19e siècle qui orchestrait les « bruits » de son époque et qui faisait aussi rapidement les gloires qu’elle les défaisait. Qu’en est-il de la représentation de la vie et de l’oeuvre du professeur Jean-Martin Charcot ? Entre l’hagiographie, le regard « orienté » de ses contemporains et la pitance quotidienne d’une presse opportuniste, nous avons essayé, très modestement et partiellement, de résumer ce que nous apportent certains éléments archivés à ce jour sur la vie d’un homme et sur un destin édifié au fil d’événements parfois fortuits, souvent bien construits, toujours volontaires, destin tout autant fait d’une pugnacité et d’une perspicacité scientifique aiguisée et exemplaire.
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TEL
-> TELRepository for the archiving of Ph.D theses (Thèses En Ligne) Last Ph.D. submitted[tel-02317622] La Savante des Lumières françaises, histoire d'une persona : pratiques, représentations, espaces et réseaux(25/06/2022)
Ce travail de recherche fait dialoguer histoire des femmes et histoire des sciences sur les rôles des femmes dans les sciences des Lumières françaises (1715-1815). L'objectif visé est d'identifier les modes d’action des femmes du XVIIIe siècle et de cerner les savoirs maîtrisés et les savoirs produits, tout en analysant les dynamiques des réseaux de circulation de ces savoirs. Afin de ne pas enfermer ces femmes dans des rôles définis a priori, souvent à partir de catégories actuelles, ce sont les pratiques savantes qui guident cette étude, et non pas une approche disciplinaire ou « professionnelle ». La reconstruction des itinéraires de ces femmes, dont les traces archivistiques sont rares et souvent absentes des institutions du savoir, s’appuie sur l'approche biographique. Cette histoire « par en bas » de la persona de la Savante des Lumières éclaire la participation de quelques femmes à la production scientifique, considérée comme une entreprise avec ses divers acteurs, sa division du travail, ses hiérarchies, son économie, etc. Suivre par exemple la trajectoire de Marie Louise Dupiéry (1746-1830) révèle l’organisation du travail savant au quotidien dans l’atelier d’astronomie de Jérôme Lalande (1732-1807), contribuant ainsi à l’écriture de l’histoire des techniciens invisibles. Cette recherche remet également en question la périodisation standard des Lumières, présentant la Révolution comme point de basculement ou de rupture entre les pratiques et l’épistémologie du XVIIIe et celles du XIXe siècle.
[tel-02051648] La déforestation évitée. Socio-anthropologie d'un nouvel « or vert ». Entre lutte contre le changement climatique et aide au développement, du laboratoire guyanais à l'expertise forestière au Cameroun.(25/06/2022)
Fondé sur l’idée de lutter contre la déforestation par des compensations financières via les marchés carbone, le dispositif Redd+ a généré une nébuleuse d’initiatives de préparation, renouvelant l’agenda international forestier. Ma thèse croise une approche d’études sociales des sciences et l’anthropologie du développement pour interroger les dynamiques qui sous-tendent ce succès diplomatique. Premièrement, une généalogie de la question forestière comme problème global décrit les racines politiques et techniques du paysage institutionnel actuel et du cadrage opéré par le Redd+. Puis une étude multi-sites analyse les enjeux récents du Redd+ à la lumière des réseaux transnationaux d’expertise et des métrologies, dispositifs matériels, standards administratifs, technologies sociales et registres discursifs qui les accompagnent. Les pratiques de quantification du carbone forestier en Guyane sont examinées pour mettre à jour les enchevêtrements matériels, sociaux et politiques complexes entre recherche scientifique et coopération internationale. Le processus complexe de préparation du Cameroun en vue d’un programme de la Banque mondiale montre ensuite le décalage entre la rhétorique d’innovation associée au Redd+ et les facteurs d’enrôlement d’acteurs et d’institutions aux priorités divergentes. Finalement, on analyse l’articulation entre d’une part, l’imbrication des pratiques de savoirs dans les enjeux politiques du développement, et d’autre part, leur rôle paradoxal de dépolitisation de ces enjeux. Plus qu’un outil innovant contre la déforestation et le changement climatique, le Redd+ apparaît comme une promesse dont le succès repose sur sa capacité à renouveler le système d’aide au développement, tout en ancrant l’économie verte comme principal projet politique de réconciliation entre environnement et développement.
[tel-01803799] De la fourmi à l’atome : les sciences naturelles vues et vécues par Charles Janet (1849-1932)(25/06/2022)
Le naturaliste français Charles Janet (1849-1932) est resté en marge des grandes figures scientifiques. L’Académie des sciences avait pourtant reconnu certains de ses travaux entomologiques et aujourd’hui, sa classification atomique émerge dans les discussions des chimistes. Centralien, ingénieur civil et manufacturier en province, il fut entre autres géologue, paléontologue, entomologiste, biologiste et chimiste même si ces disciplines ne reflètent qu’une partie de ses recherches. Méconnus et scindés dans ses spécialités, ses travaux ont été très peu étudiés et jamais dans une vision d’ensemble. La biographie envisagée ici permettra de dépasser ces clivages disciplinaires. À partir des propres perceptions de Janet, nous engagerons notre projet vers une microhistoire qui nous offrira le moyen d’observer le travail d’un savant. Elle sera révélatrice des fonctionnements, usages et sociabilités des sociétés savantes locales ou nationales qui se posent en véritables autorités scientifiques et dont nous examinerons les liens avec l’Académie des sciences. La principale sera la Société zoologique de France dont Janet deviendra président. Il nous autorisera en sus à observer une tendance macro historique qui est celle de la spécialisation et de la marginalisation de l’entomologie. Ce qui nous conduira à remettre en question la classique dualité « professionnels vs amateurs » chez les scientifiques. Janet, par sa polyvalence, sa longue carrière à la fois hors et dans la science officielle est un témoin privilégié des sciences naturelles à la charnière du XIXe. Retracer sa vie et son œuvre, c’est observer les sciences sous l’angle des anonymes qui se haussent un temps au niveau des gloires de leur époque. Mais, si cette recherche témoigne des pratiques d’un scientifique méconnu, elle représente paradoxalement (selon nous) celles de la majorité des naturalistes de son temps.
[tel-01134093] Méthodologie de l'imagerie scientifique à partir de cas issus de techniques photographiques objectives, et un dernier cas contemporain où l'image reprend une liberté. La chronophotographie d'Etienne Jules Marey, la radiologie par les rayons X, l'image photographique détectrice des rayons uraniques et les nanosciences.(25/06/2022)
La thèse est une analyse des méthodologies de l’imagerie scientifique issue de la photographie. Elle est fondée sur les travaux en chronophotographie d’Etienne Jules Marey, des atlas de radiologie de G. Haret, A. Dariaux, Jean Quenu, et de Michel Sempé et Carlos Pavia, et des travaux sur la radioactivité qui a été découverte par Henri Becquerel grâce à la technique photographique. Elle se termine par les recherches contemporaines dans le domaine des nanosciences. Les méthodologies sont tout autant des méthodes de visualisation que des méthodes de production d’images, permettant de voir l’invisible ; le mouvement devient visible avec la chronophotographie, l’intérieur du corps le devient avec la radiologie, les rayons uraniques sont détectés, et les atomes sont visualisés et arrangés grâce au microscope à effet tunnel. Il est alors question d’évolution de ces techniques qui ont permis au XXème siècle de rendre visible l’invisible grâce à l’image, ce qui a donné aux chercheurs des éléments concrets pour réussir à construire la théorie de la mécanique quantique. L’imagerie scientifique a aussi donné aux chercheurs des éléments concrets pour vérifier la théorie de la mécanique classique. Les images scientifiques sont donc devenues un élément essentiel de la recherche appliquée et de la recherche fondamentale.
[tel-00707531] Évaluer la santé de la taxonomie zoologique : histoire, méthodes et enjeux contemporains(25/06/2022)
Ce travail est la première approche de la taxonomie zoologique basée sur les données de la plus grande base de données bibliographiques de zoologie, le Zoological Record, à l'aide d'outils scientométriques : méthodes cartographiques, comptages. Il remet en cause la conception selon laquelle la taxonomie serait menacée d'extinction, à l'instar de ses objets d'étude. Dans le contexte actuel de crise de la biodiversité, ce n'est pas une forme de déclin qui se révèle, mais plutôt une insuffisance des forces mises en jeu pour connaître l'ensemble de la biodiversité avant sa disparition. Ce travail sur les publications permet de donner une définition claire de cette discipline, et ainsi de proposer une nouvelle approche d'évaluation de sa santé. Puisque la taxonomie est définie comme la science qui travaille sur des collections naturalistes à des fins nomenclaturales, il est pertinent de proposer que sa santé soit évaluée en fonction du dynamisme de ses collections. Le déclin de la taxonomie n'étant plus considéré comme une donnée factuelle, il mériterait d'être abordé en tant que discours tenu par une communauté scientifique face à de profondes modifications de ses pratiques et face à la disparition de ses objets d'étude. Une approche relevant des sciences humaines traiterait sans doute avec profit cette thématique.
[tel-00589733] Le fait génétique des mathématiques et la puissance dynamique du mental humain(25/06/2022)
Cette thèse démontre l'existence du mental humain comme réalité substantielle, qui déploie sa force créatrice tout le long de notre vie, et qui est aussi irréductible à notre cerveau que la masse m est irréductible au corps qui en manifeste la présence. Le phénomène ciblé est celui des mathématiques, vues sous la perspective de leur naissance/développement à l'intérieur de la vie d'un même homme : un homme apprend à lire, et à la suite de cet apprentissage l'évidence mathématique fait son apparition devant sa conscience. La formule utilisée pour exprimer l'unité de ce processus est "A→"A"→"A↔A" ", où les flèches expriment les différentes phases d'un seul et même vecteur : celui de notre force mentale. Le travail comprend trois parties : 1) Réincarner les mathématiques, dont le but est celui de rendre la mathématique au mathématicien incarné. 2) Réorienter le développement. Toute la théorie piagétienne/post-piagétienne sur le développement mental de l'être humain est ici exposée, discutée, réfutée et dépassée. 3) Redonner une voix à l'homme, où il est démontré que la voix humaine vient avant sa propre fréquence, ou que la fréquence de notre voix est le fruit de notre intention de nous exprimer, et pas l'inverse. Grâce à ce renversement, notre voix se révèle comme le fruit d'une attraction fréquentielle exercée par notre corps sur l'une de ses parties ; or ce même processus se répète dans le cas de l'apprentissage à lire/écrire. Une même force donc - la force de donner un sens à notre vie - engendre premièrement la formation de notre voix, ensuite celle de notre écriture, pour finalement faire éclater, au sein de cette même écriture, la lumière de l'évidence mathématique.
[tel-00142786] Histoire du théorème de Jordan de la décomposition matricielle (1870-1930). Formes de représentation et méthodes de décomposition.(25/06/2022)
L'histoire du théorème de Jordan est abordée sous l'angle d'une question d'identité posée sur la période qui sépare la date de 1870 et l'énoncé par Camille Jordan d'une forme canonique des substitutions linéaires des années trente du vingtième siècle au cours desquelles le théorème de Jordan de la décomposition matricielle acquiert une place centrale dans la théorie des matrices canoniques. A partir d'un moment historique de référence, la controverse entre Jordan et Kronecker de 1874, le théorème de Jordan permet de jeter un regard original sur l'histoire de la période 1870-1930 en suivant le rôle joué par des savoirs tacites, des idéaux et des pratiques propres à des réseaux et des communautés. Ce regard permet notamment de mettre en évidence la dynamique d'une tension entre formes canoniques et invariants dans l'évolution de la signification de la notion de forme en mathématiques et contribue à l'histoire de l'algèbre linéaire en décrivant le rôle joué par une méthode de décomposition indissociable d'un mode particulier de représentation : la décomposition matricielle.
[tel-00012205] La communication scientifique et technique par les outils graphiques de 1750 à 1850 dans le contexte de la Bretagne(25/06/2022)
Cette recherche porte sur l'usage des outils graphiques et leur évolution dans les relations entre concepteurs et constructeurs d'objets et de systèmes techniques. Elle prend appui sur une analyse de publications et d'ouvrages scientifiques et techniques relatifs à des domaines d'activité tels que l'architecture navale, l'architecture civile, et la mécanique. L'étude de ces ouvrages édités entre 1750 et 1850 conduit aux développements de points de vue concernant le dessin à vue d'objet, la perspective, la géométrie descriptive et les projections orthogonales. L'architecture navale est choisie afin de tenter de cerner la place du dessin technique dans ses fonctions de description et de construction. Quant au dessin lié aux arts mécaniques, il est étudié dans ses rôles d'information, de description, de fonctionnement et de réalisation d'objets et de systèmes techniques. Les réflexions, initialement ciblées dans le contexte breton, ont vite porté sur l'espace national ; le langage étudié, par son caractère universel, ne s'accommodant pas de frontière géographique. Afin de limiter les risques d'une dispersion des recherches, la dimension internationale a été volontairement écartée. Il est fait état du caractère pluridisciplinaire du dessin technique et de ses exigences pour sa mise en œuvre, étant entendu qu'il constitue un carrefour avec mécanique appliquée, sciences physiques, géométrie, etc. Cette transcription sur plans de projets techniques est alors, à son tour, outil de transmission des connaissances scientifiques et technologiques et de savoir-faire technique, procédé régulièrement retenu par les savants et ingénieurs des divers domaines de productions artisanales ou industrielles. Le dessin est pièce d'un contrat associant concepteur et constructeur. Il est bien question de l'évolution du trait du dessinateur avec les connaissances scientifiques et techniques sous-jacentes dont il est porteur. Son art qui, en raison de l'extension des domaines de production humaine, demandera que se mette en place une formation des acteurs aux différents niveaux de qualification. Cette étude mène au seuil de l'âge d'or du dessin technique, estimé se situer entre 1850 et 1970, espace qui nous ferait alors entrer dans les bureaux d'étude où s'installent les outils informatiques dont l'usage est aujourd'hui généralisé.
[tel-01503436] Les canons de la formation scientifique dans les écoles normales primaires de la réforme de 1880 à la réforme de 1905 : l'académie de Montpellier(24/06/2022)
Au moment de l'instauration de la IIIe République, la politique scolaire menée pour l'instruction publique contribua au développement de l'enseignement scientifique dans les classes de l'élémentaire. Les écoles normales primaires qui avaient vocation à fournir aux écoles leurs instituteurs et leurs institutrices furent l'objet d'une attention particulière de la République naissante et l'action des pouvoirs institutionnels pour mettre en place en leur sein un enseignement scientifique continua à s'exercer tout au long du quart de siècle qui suivit. La formation scientifique dispensée dans les écoles normales avait pour finalité de former des enseignants capables d'apporter des connaissances appropriées aux besoins des couches populaires et selon des démarches d'enseignement qui étaient jugées conformes aux normes de l'instruction publique. Les connaissances tirées des sciences de la nature se spécifiaient pour le primaire par leur utilité pour la vie des futurs adultes, ce qui se traduisait dans la formation normale par la présence d'enseignements comme l'enseignement de l'agriculture, des travaux manuels, de l'économie domestique, de l'hygiène. En même temps, l'enseignement des sciences qui participait d'une éducation intellectuelle dans les écoles élémentaires se voyait réévalué dans les écoles normales. La confrontation des documents de portée nationale avec les sources collectées au plan local des dix écoles normales de l'académie de Montpellier conduit à adopter une approche originale pour l'étude des canons de la formation scientifique normale. Les transformations du curriculum scientifique ainsi que la comparaison des discours sur la formation dispensée par les écoles normales à différents moments de la période permettent de mettre en évidence des changements significatifs. Ces transformations se traduisirent par une réorientation dans les finalités de la formation scientifique des élèves-maîtres et des élèves-maîtresses. Les places respectives des matières d'enseignement constituant le parcours d'études des écoles normales évoluèrent conduisant à resituer les applications des sciences par rapport à l'enseignement des sciences physiques et naturelles. Avec l'enseignement de l'agriculture dans les écoles normales et l'introduction de l'enseignement des travaux manuels la forme donnée au curriculum évolua. La mise en évidence de ces évolutions ainsi que la recherche de leurs causes dans les conditions historiques liées à la question de la dualité des ordres du primaire et du secondaire et dans les conditions de fonctionnement de l'institution normale chargée de la certification des maîtres du primaire sont au cœur de cette étude des canons de la formation scientifique normale entre 1880 et 1905.
[tel-01304037] La philosophie de Georges Canguilhem à travers son enseignement, 1929-1971 : examen du concept d'action(24/06/2022)
Les manuscrits privés de Georges Canguilhem (1904-1995) ne sont accessibles au publique que depuis 2008. Le présent travail se focalise sur l'analyse des manuscrits concernant la période d'enseignement de Canguilhem, professeur de philosophie (à partir de 1929) et de philosophie et histoire des sciences (à partir de 1955) dans les lycées et dans les universités françaises. Depuis la mort du philosophe de Castelnaudary, on a assisté à une nouvelle tentative de systématisation et de mise en cohérence de la totalité de sa production philosophique publiée qui, selon les interprètes du passé, commençait conventionnellement en 1943, c'est-à-dire avec la parution du fameux "Essai sur quelques problèmes concernant le normal et le pathologique". Des articles récents (auxquels a été consacré le premier chapitre) ont par exemple mis en lumière l'importance de quelques écrits auparavant inconnus, tels que « Descartes et la technique » (1937) et « Activité technique et création » (1938) ; d'autres travaux ont avancé la thèse d'un Canguilhem ''philosophe tout court'', en rompant avec cette tradition qui le considérait d'abord comme un historien des sciences. Le but de ce travail est de démontrer que la clé interprétative permettant, à la fois, de regarder la production philosophique de Canguilhem comme un ''tout'' organique et systématique, et de le considérer comme un ''philosophe tout court'', consiste en un concept d'action, qui est à son tour une catégorie purement philosophique, car concernant les rapports entre le plan de la pensée abstraite et le plan de l'acte concret. Si le terme action, dont le concept correspondant indique précisément le surpassement de l'acte libre à l'égard de la norme abstraite et figée, n'est pas présent dans les textes publiés, les manuscrits inédits (analysés dans les chapitres II et III) approfondissent ce concept en lui conférant en même temps un nom, qui est justement celui d'action. Une grande partie d'un manuscrit de 1929-32, Philosophie (éléments de doctrine et textes choisis), porte par exemple sur l'étude de la notionphilosophique d'action. Le quatrième et dernier chapitre, entièrement dédié à un cours des années 1966-67, tenu à la Sorbonne et intitulé L'action, viendra conclure sur ce concept.
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