Évaluation et valorisation de la biodiversité et des services rendus par les bandes fleuries en grandes cultures - AGRONOMIE Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Sciences Eaux & Territoires Année : 2023

Evaluation and valorisation of biodiversity and services provided by flower strips in field crops

Évaluation et valorisation de la biodiversité et des services rendus par les bandes fleuries en grandes cultures

Résumé

The collapse of biodiversity in agriculture, as well as increased resistance to plant protection products, means that agricultural systems must be rethought. To do this, it is necessary to improve the place given habitat and resource areas for functional biodiversity, such as by implementing flower strips. We present works analysing the synergies and antagonisms between the services provided by these strips on the multifunctionality of agricultural systems through the monitoring of a network of fields in around thirty farms by a multidisciplinary team made up of actors from research, development and agricultural advice. Composed of 42 different species, the strips established slowly and their composition begins to stabilise after three years, with perennial species succeeding annuals and flowering from March to October. The abundance of pollinators visiting the canopy is positively correlated with floral abundance. The plant-pollinator interaction networks highlight the adaptation of pollinator group visits to the available resource. The effects of flower strips on biodiversity depend on the type of cropping system in which they are sown and on the organism considered: the effects are positive on pollinators and on spiders in organic farming. In terms of regulation, the presence of a flower strip doubles the rate of parasitism of pollen beetles in fields without insecticides, and the parasitism of oilseed rape pests increases with the nectar resources provided by weeds. In faba bean crops, nectar resources provided by flowers increase aphid predators, but this does not translate into better aphid control. Determining the effects of flower strips and cropping systems is limited by numerous confounding effects, inter-annual variability and by a study time that is too short compared to the response time of biodiversity. The study should therefore be continued over the longer term.
L’effondrement de la biodiversité en milieu agricole, ainsi que les résistances accrues aux produits phytosanitaires obligent à repenser les systèmes agricoles. Pour cela, redonner de la place aux zones d’habitats et de ressources pour une biodiversité fonctionnelle, comme par l’implantation de bandes fleuries, est nécessaire. Les travaux présentés étudient les synergies et antagonismes entre services rendus par ces bandes sur la multifonctionnalité des systèmes agricoles à travers le suivi d’un réseau de parcelles chez une trentaine d’agriculteurs par une équipe pluridisciplinaire constituée d’acteurs de la recherche, du développement et du conseil agricole. Composées de 42 espèces différentes, les bandes s’implantent lentement et leur composition commence à se stabiliser au bout de trois ans, les espèces vivaces succèdent aux annuelles et offrent une floraison de mars à octobre. L’abondance de pollinisateurs fréquentant le couvert est corrélée positivement à l’abondance florale. Les réseaux d’interactions plantes-pollinisateurs mettent en évidence l’adaptation des visites des groupes de pollinisateurs à la ressource disponible. Les effets des bandes fleuries sur la biodiversité dépendent du mode de production dans lequel elles sont implantées et de l’organisme considéré : les effets sont positifs sur les pollinisateurs et sur les araignées en agriculture biologique. La présence d’une bande fleurie permet de doubler l’abondance des oiseaux nicheurs dans les parcelles conventionnelles, et dans l’ensemble de parcelles pour les chiroptères. En termes de régulation, la présence d’une bande double le taux de parasitisme des méligèthes dans les parcelles sans insecticide, et ce parasitisme des ravageurs du colza augmente avec les ressources en nectar fournies par les adventices des parcelles. En cultures de féveroles, les ressources en nectar fournies par les fleurs augmentent les prédateurs de pucerons, mais cela ne se traduit pas pour autant par une meilleure régulation des pucerons. La détermination des effets des bandes et des modes de production est limitée par de nombreux effets confondants, des variabilités interannuelles et un temps d’étude trop court par rapport au délai de réponse de la biodiversité. L'étude nécessiterait donc d’être poursuivie sur le plus long terme.
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Dates et versions

hal-04087669 , version 1 (03-05-2023)

Licence

Paternité

Identifiants

Citer

Chloé Swiderski, Lola Serée, Olivier Crouzet, Sixtine Le Rasle, François Chiron, et al.. Évaluation et valorisation de la biodiversité et des services rendus par les bandes fleuries en grandes cultures. Sciences Eaux & Territoires, 2023, 40, ⟨10.20870/Revue-SET.2022.40.7321⟩. ⟨hal-04087669⟩
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