Réduire le recours aux engrais azotés de synthèse : quel potentiel et quel impact sur les émissions de N2O à l'échelle France ? - AGRONOMIE Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Innovations Agronomiques Année : 2014

Réduire le recours aux engrais azotés de synthèse : quel potentiel et quel impact sur les émissions de N2O à l'échelle France ?

Marie-Helene Jeuffroy
  • Fonction : Auteur
Laure Bamière

Résumé

To reduce the greenhouse gases emissions from French agriculture and particularly those of N2O, we studied the attenuation that could be allowed by a decrease in the use of mineral nitrogen fertilization on annual crops, in France. We estimated the total attenuation at the 2030 horizon and the cost of these actions for the farmer, expressed per ton of CO2e2 avoided. The technical actions studied concerned a better and larger implementation of the N balance to calculate N fertilizer rate, improving fertilizer efficiency through adapted practices (timing, N placement, nitrification inhibitors), and increasing surfaces grown with legumes in arable crop rotations and grasslands. Our calculations indicate a reduction in the range 15-30 kg N / year per hectare concerned by each measure. The mitigation potential would be important in 2030 (without modifying production levels) because of the large areas concerned -especially for improving and extending rational N fertilization and its management. Most of the proposed measures would have only negative or slightly positive costs, because they only represent a saving of inputs. Implementation still requires additional technical references and consistent changes in the French socio-technical system from all stakeholders .
Afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre issue de l’agriculture française et notamment celles de N2O, nous avons étudié l’atténuation permise par une réduction de la fertilisation azotée par les engrais de synthèse pour les grandes cultures en France, et estimé l’atténuation totale à l’horizon 2030 ainsi que le coût, pour l’agriculteur, de ces actions par tonne de CO2e1 évitée. Les actions techniques ont concerné la mise en œuvre du bilan azoté, l’amélioration de l’efficacité des engrais (dates d’apport, localisation, usage d’inhibiteurs de nitrification), enfin l’augmentation des surfaces en légumineuses dans les rotations de grandes cultures et en prairies. Ces actions permettent une réduction de l’ordre de 15 à 30 kg N /an par hectare concerné par une mesure (constituant l’assiette de la mesure). Le potentiel d’atténuation est donc significatif à l’horizon 2030 (sans remise en cause des niveaux de production). Il concerne des surfaces importantes, particulièrement pour l’amélioration du raisonnement et du pilotage de la fertilisation azotée. La plupart des mesures proposées n’ont que coûts « négatifs » ou faiblement positifs pour l’agriculteur, parce qu’elles ne représentent qu’une économie d’intrants. Leur mise en œuvre nécessiterait des références techniques complémentaires et des changements cohérents dans le système sociotechnique de la part de l’ensemble des acteurs concernés.
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  • PRODINRA : 268373

Citer

Sylvie Recous, Marie-Helene Jeuffroy, Catherine Hénault, Laure Bamière. Réduire le recours aux engrais azotés de synthèse : quel potentiel et quel impact sur les émissions de N2O à l'échelle France ?. Innovations Agronomiques, 2014, 37, pp.11-22. ⟨hal-01186906⟩
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